Emilie, une passionnée qui combine l’expertise d’ Architecte d’Intérieur et Maître d’Oeuvre!



Peux-tu nous dire qui es tu aujourd’hui ( ce que tu fais, ou et comment tu vis)?

Je suis Émilie, je vis sur la cote basque depuis 10 ans et je suis Architecte d’Intérieur-Maître d’Oeuvre.
J’adore mon métier, que je trouve exaltant et très gratifiant. 
J’accompagne les particuliers et les professionnels dans des projets de rénovation ou de création d’espaces sur-mesure : de l’envie de nouveauté esthétique, à la restructuration normative de toute une maison, à la réception du chantier; Je dirige les opérations.
Je suis spécialisée dans les rénovations énergétiques pour que les projets se fassent dans les règles environnementales et les règles de l’art.
Je fais partie d’une coopérative qui se nomme Habitat à Eco Action qui rassemble des artisans consciencieux et engagés. Ils travaillent de préférence les matériaux bio-sourcés, le ré-emploi, les techniques vernaculaires et locale. La coopérative est riche d'enseignements et d'échanges de savoirs.

Le sentiment qui t’anime ?   
Ce qui m’anime dans ce métier, est qu’il est très complet :  il est à la fois créatif, technique et rigoureux ; à l’instar d’un couteau suisse (rire). Il appel à  manager des personnes, de faire les budgets, de suivre les montages de construction pas à pas et de faire de la gestion de planning. Et puis le projet il prends vie : la création prend matière dans le réel.

C’est extra.
Lorsque je travaille, j’ai d’abord besoin d’aborder les espaces de manière ergonomique et fonctionnelle. Les espaces se dessinent avec les circulations humaine et à la lumière naturelle du soleil. Puis les espaces s’accordent aux contraintes technique et réglementaires. Et vient ensuite l’esthétique qui va sublimer le tout comme une évidence.

La co-création :
Les projets se dessinent de manière singulière et authentique  : ils se projettent avec les clients avec qui je suis en co-création. Je n'ai donc pas réellement de signature car ces derniers sont les directeurs artistique du lieu qu’ils vont habiter. Je suis leur outil de travail en quelque sorte. Leur avis et leur envies sont les boussoles dans mes choix esthétiques et fonctionnels. Pour chaque projet je mets une distance sentimentale pour m’approcher au plus prêt de la projection des clients (et de leur budget).  

Ta philosophie au quotidien ? 

DESSEIN est le nom que j’ai choisi pour me représenter dans le monde du bâtiment.
Le dessein est la mise en oeuvre de quelque chose : to design, en anglais.
Tout se créer en processus : réflexion et mise en action ; cela opère dans tous les domaines.
Pour moi le « solutionisme » créatif détermine l’ensemble de de mes projets et ma personnalité.
Les triangles qui accompagnent « DESSEIN » sont inversés, ce qui signifie l’accomplissement : on peut y voir un accomplissement intellectuel-créatif et de mise en oeuvre.

Que signifie pour toi le mot oser?

« Oser » ? Je ne suis pas habitée par de grands élans « d’oser ».
Cependant, je suis une petite machine à tenter. Je tente plein d'expériences qui parfois ne fonctionnent pas et qui parfois, fonctionnent à merveilles. « Oser » pour moi c’est avancer pas à pas, sans tintamarre, être dans le questionnement, réfléchir, « introspecter », se renseigner, apprendre des autres, comprendre les fonctionnements,  puis trouver des solutions, recommencer et surtout, rester optimiste.

Tes conseils pour toutes ces personnes qui ont envie mais qui n’osent pas?

Mon conseil pour « oser » : ne pas se comparer mais apprendre des autres, s’inspirer. Oser n’est pas une énergie brutale et concentrée, délivrée en un seul ras de marée (heureusement). C’est beaucoup plus doux pour soi et pour les autres.  Ce sont plusieurs petites vagues de tentative et d’essais (J’adore le mot essaie, il me fait penser à Montaigne). La vie est essayer des trucs, s’affiner puis trouver sa place sur la vague. 

Des regrets, des choses que tu ferais différemment, ou que tu ne ferais pas?
Je ne porte aucun regret en moi. Pourtant je suis passée par des chemins alambiqués : parfois difficiles et malaisants, parfois lumineux. Et c’est l’harmonie des deux qui me font être. J’ai été nourrie de mes erreurs et désaltérée de mes succès. Si je devais tout recommencer, je ferai sans doute différemment ; non pour les regrets mais "juste pour voir"… 

En attendant je suis très fière de la roulotte de vie, montée de brics et brocs, que je trimbale derrière moi ; elle me raconte.

Précédent
Précédent

Envolée, l’escapade par Julie Chopineaux

Suivant
Suivant

Ama, Le studio Créateur d’Expériences imaginé par Maïté.